30/01/2021

Qui suis-je, suite " et ma cuisine dans tout ça ?"

Allez, encore un petit article qui sera sans doute un peu long et où je risque de blablater un peu sur ma vie, ses interrogations nombreuses et notamment celles liées à l'alimentation.

Car, vous le savez, elle occupe beaucoup de place chez moi (et en même temps, c'est un peu normal, on mange quand même entre 2 et 5 fois par jour, en moyenne...), chez nous.

Je crois que j'ai toujours bien aimé manger (petite, mon papa m'appelait Avrell Dalton !) ; je me suis mise à cuisiner très jeune, parce que ça aidait la dynamique familiale (avec 6 enfants à nourir, chacun fait forcément des petites choses pour que l'équipe fonctionne !), parce que mon papa cuisinait avec une liberté et une facilité qui n'était pas du tout inhibitrice (ma maman faisait tout un tas d'autres choses très chouettes et très importantes et s'est d'ailleurs aussi mise à cuisiner et le fait de manière très savoureuse, en finesse et avec des goûts qui se trouvent harmonieusement, aujourd'hui) et parce qu'à l'adolescence, traversant une période d'anorexie, je pense que j'y trouvais une forme de maîtrise, de contrôle, qui me rassurait.

Etudiante, j'ai continué à bien aimer manier les casseroles, pour moi, parce que les restos universitaires strasbourgeois, ça allait un peu, de temps en temps, mais que globalement, j'étais déjà assez sensible à la qualité des aliments que je consommais et que j'avais besoin de ma dose de légumes frais et pour les autres, en organisant régulièrement des dîners avec mes amis.

En commençant à travailler, j'ai toujours préparé mes lunch-box, les cantines de l'éducation nationale étant rarement délicieuses ! Petits bidouillages simples, en mode veggie, qui m'allaient bien. Mes collègues me disaient qu'une fois que j'aurai des enfants, je n'aurai sans doute plus guère le temps de cuisiner ainsi pour moi, tous les jours. 

Devenue jeune maman, j'ai continué à me faire à manger...et à préparer les repas de mes kids qui partaient avec leurs petites boîtes chez les assistantes maternelles qui les gardaient. Loin de moi l'idée de dire que j'ai mieux fait que les autres, mais je pense que quand quelque chose est important pour soi, on trouve le temps pour s'accorder avec ses valeurs. Par exemple, c'est sans doute une période où je n'ai pas fait beaucoup de sport ( quoique, aller au collège à vélo, c'était déjà pas si mal !) parce qu'il faut toujours que je me booste pour m'y mettre, mais j'ai toujours trouvé le temps d'éplucher une carotte ou une pomme le soir tard ou le matin tôt !

Notre arrivée en Norvège a permis de maintenir ce système des petites boîtes-repas parce qu'il n'y a pas de cantine dans ces pays où les rythmes alimentaires sont un peu différents et peut-être la vision de l'alimentation tout simplement. Le matpakke des enfants norvégiens ne fait pas toujours rêver, mais il est souvent dégusté dehors, dans un super cadre ! Je n'ai, pour ma part, pas cédé aux sirènes du pain de mie industriel et du pâté en tube, j'ai continué à préparer mes petits bidouillages à la française, avec des salades céréales, légumineuses, légumes, des muffins, des petites quiches et de temps en temps des sandwichs avec du bon pain et des tartinades variées.

Je me suis aussi mise à préparer les repas de mon chéri qui avait certes accès à une cantine sur son lieu de travail, mais qui n'était vraiment pas top ; d'autre part, avec le diabète, il lui était plus facile de maîtriser "mes" repas que son corps connaissait. J'ai continué à jongler avec plaisir entre les cours que j'assurais à l'Institut Français et mon rôle de Maman présente pour les siens, Matthieu étant aussi un chouette relai dans ces pays où les horaires de travail permettent de concilier plutôt harmonieusement vie professionnelle et vie familiale.

J'ai cuisiné pour les miens, avec le plaisir aussi et le côté un peu boostant et dynamisant de mon blog, commencé à peu près au même moment que la naissance de ma Judith, il y a maintenant plus de 8 ans.
La découverte de la photo culinaire, du stylisme que je mets en place depuis, à mon tout petit niveau, mais avec toujours pas mal de plaisir...et pas toujours autant de temps que je le souhaiterais !

De retour en France, nous avons fait le choix d'assurer une transition douce pour les enfants et je n'ai pas repris de poste ; en plus, je dois avouer que la réputation des cantines françaises (à part quelques execptions !) ne me donnait pas très envie d'y inscrire Judith et Augustin. Et Matthieu avait pris ses habitudes avec mes lunch-box...



Alors, matin, midi, goûter et soir, je/nous préparons (le plus souvent je, quand même !!) de quoi régaler les appétits des uns et des autres.

J'aime cuisiner, c'est un moment où je me sens bien, ancrée, presque méditative. Je suis pleinement à ce que je fais, j'aime autant laver de la mâche (quoique parfois, quand les quantités sont importantes, j'apprécie un relai !), que couper des légumes ou monter un gâteau.

Mais parfois, je me pose des questions ! Est-ce que je fais les bons choix, est-ce que les repas que j'offre aux miens répondent à leurs besoins ? Sont-ils toujours équilibrés ? Seront-ils bien digérés ?
Est-ce assez ? Trop ? Et là, forcément, je me prends un peu la tête !!
Entre ce qu'il faudrait faire, les différentes tendances, les croyances des uns et des autres, les préférences et surtout la carte d'identité alimentaire de chacun des membres de la fine équipe, ce n'est pas toujours facile !

Je pense que la découverte des nombreuses intolérances d'Augustin suite à des épisodes d'eczéma assez moche m'a beaucoup fait cogiter.
De même que le fait de devoir réfléchir à des repas qui permettent de maintenir les glycémies de Matthieu à des niveaux corrects.
Tout ça, plus ma croyance profonde dans le rôle de l'alimentation comme une sorte de prévention (pas complétement certaine, mais tout de même plutôt fiable) aux petits maux du quotidien, fait que je dois avouer que, parfois, je me sens un peu perdue !

Et que j'ai l'impression aussi, de temps en temps, de m'être un peu oubliée moi-même avec mes envies propres et mes besoins. Pour le coup, je n'ai pas de pathologie grave avérée et ma digestion se passe bien ! Alors oui, il y a toujours cette obsession un peu marquée d'être attentive à la qualité de ce que je mange, mais quand même avec pas mal de gourmandise et sans me priver...
J'aimerais retrouver une forme d'instinct par rapport à la nourriture, cuisiner toujours, mais parfois être plus simple aussi.
S'écouter quand il faut écouter les besoins des autres lorsqu'on est aux manettes des repas d'une famille,  avec le rythme d'une journée, je ne trouve pas toujours l'exercice si évident...

Parce que je trouve quand même ça très cool et important de se retrouver autour de la table avec un repas globalement commun.
Et franchement, en général, ça marche très bien chez nous ! Les enfants ne sont pas difficiles, même s'ils ont leurs préférences, ils mangent presque de tout, se réjouissent souvent, me font beaucoup de compliments. Matthieu est aussi très reconnaissant et nous composons globalement avec nos envies respectives.


Etre végétarien ? Manger sans gluten ? Adopter une alimentation sans fodmap ? Manger cru ? Limiter les produits laitiers ? Cuisiner à la vapeur douce ? Comment vous vous en sortez, vous, avec toutes ces injonctions ?

S'écouter, que ce soit au niveau du corps ou de l'éthique, je pense que c'est la bonne idée ! Mais il faut aussi parfois savoir s'assouplir...remanger un peu de poisson et un tout petit peu de viande a fait remonter mon taux de vitamine B12 descendu un peu bas (les huîtres en sont très riches !). Y être attentif si on décide d'être végétalien.
Sans les oléagineux, les oeufs, le soja (entre autre !), et parce qu'il ne faut pas non plus manger des légumineuses à tous les repas, que les produits latiers à outrance ne sont pas l'idéal quand on a la peau très réactive, il a fallu réintégrer un peu plus de protéines animales dans notre alimentation pour qu'Augustin y trouve son compte.

Un peu de tout, de qualité, cuisiné avec amour, c'est sans doute ça, la vraie solution !!


A ce niveau-là, on est plutôt très bien ! On consomme beaucoup de produits bio et locaux via notre Amap, on complète avec un peu de marché, de magasin bio et de quelques virées au supermarché du coin pour deux trois bricoles.
J'aime découvrir chaque semaine les légumes qui vont constituer la base de nos repas, les penser en salades, soupes et autres quiches...


Tout ça pour dire quoi, finalement ? Que j'aspire, sans doute, à un peu plus de lâcher prise par rapport à toutes ces questions, tout en continuant la démarche mise en place et surtout tout en continuant à cuisiner pour les miens.

Pour terminer, je dirais que l'exemple à suivre, ce serait sans doute ma Judith ! 


Elle arrive à être vraiment à l'écoute de ses sensations de faim, de satiété ; elle sait les aliments qu'elle préfère (elle a besoin de légumes crus, est plutôt une fille de l'été en terme de préférence -la tomate-basilic-mozza pourrait être son repas de base ! - mais adore la soupe de butternut) et ceux qui bloquent (le panais, les marrons et ce genre de saveur un peu douce-lourde, ce n'est pas du tout son truc), elle sait reconnaître que ses goûts peuvent évoluer (elle aime finalement beaucoup les choux de Bruxelles..sautés avec des petits morceaux de pomme !) ; elle sait faire autre chose que de penser à manger tout en étant une convive très agréable au moment des repas ; elle sait mettre la main à la pâte et est toujours prête à donner un coup de main, que ce soit pour boulanger avec son papa ou couper des légumes ou pâtisser avec moi ; elle sait être polie, goûte toujours et se fend d'un " ce n'est pas ce que je préfère, mais c'est mangeable" quand elle ne surkiffe pas le plat proposé ; elle sait reconnaître que la cantine, ce n'est pas vraiment nourrissant ni très savoureux, mais qu'elle passe quand même un bon moment avec ses potes (les rares fois où elle y est allée !).
J'espère de tout mon coeur que son rapport à l'alimentation restera aussi sain et joyeux qu'il l'est actuellement...et que de mon côté, j'arrive à prendre exemple sur son côté instinctif et à l'écoute d'elle-même.


J'espère aussi que mon Augustin retrouvera une forme de liberté par rapport à ce qu'il peut manger, il vit bien cette période d'éviction (c'est un petit garçon...qui grandit beaucoup et qui aime bien avoir ses petits trucs bien à lui : manger du chocolat 100%, tester des associations un peu inédites type chocolat-chorizo !, faire ses pains en choisissant les farines dont il a envie...), mais je pense que ce serait chouette de pouvoir réintroduire certains aliments pour élargir à nouveau le panel des possibles !


Je sais, c'était long, mais j'avais envie - besoin sans doute !- d'écrire ces quelques lignes !
N'hésitez pas à me donner votre avis, vos suggestions, vos manières de fonctionner, je suis super curieuse !


19 commentaires:

  1. Bonjour Sarah,
    Ton article me parle et me touche beaucoup. La nourriture est en effet au centre de nos vies, parfois pour du pur plaisir et parfois source de souffrances, d'interrogation. Comme toi, j'envie ta petite Judith qui a une relation apaisée avec les aliments et je lui souhaite de garder cet état d'esprit.
    J'espère que tu réussiras à te recentrer sur tes propres envies et sensations.
    Bon dimanche.

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    1. Merci pour ce gentil message Aude ! Je te souhaite une jolie soirée et je suis toujours ravie de ces petits échanges réguliers avec toi !

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  2. Bonjour Sarah, je ne cuisinais pas avant , puis je me suis retrouvée en invalidité, et avec 3 enfants plus un mari, je ne me voyais pas continuer à acheter de l'industriel.
    J'ai eu la chance de voir la famille apprécier mes plats, plus ou moins réussis, de voir mes 2 jeunes adultes partir de la maison et cuisiner (ils sont dans le sport),
    mon rapport à la viande et au poisson a changé, on mange plus de légumes et de fruits, mais forcément bio car je privilégie la petite supérette de mon village qui doit survivre dans ces temps bizarres.
    Mon bonheur c'est de voir mes enfants et mon mari apprécier mes plats, leurs faire plaisir avec une cuisine simple, moins grasse, moins sucrée,
    je vis cuisine, je pense cuisine, je pense à eux!
    bon dimanche

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    1. Je suis un peu comme toi, la cuisine occupe beaucoup beaucoupe de place dans ma vie, c'est une passion...et pas complétement égoÎste car elle régale (en général !!) les miens et je me dis que ça participe aussi sans doute à la construction d'une bonne santé, d'une connaissance des produits et d'une envie de cuisiner qui j'espère continuera comme pour tes grands enfants ! Je peux voir sur ton site sur lequel je me promène en ce moment que tu as plein de chouettes idées !

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  3. Bonjour,

    Un article de fond, c’est aussi enrichissant.
    Ici aussi j’essaie d’éviter les lois, je crois que la variété est aussi importante que la qualité des matières premières.
    Ici on mange rarement de la viande, bientôt on va éviter les produits laitiers pendant toute la durée des allergies de ma fille tous les pollens =février à octobre...) et on va sur les blogs comme ici pour avoir des nouveaux goûts, des nouvelles textures, des nouvelles associations ( de goûts, textures, couleurs).
    J’ai toujours fait mes plats, mais aujourd’hui pour limiter les emballages initialement puis pour maîtriser la qualité, je fais le pain au levain, les yaourts, le kimchi, la kombucha, pleins d’expérimentation en fermentation qui nous comblent aussi. Ça ne prend pas tant de temps ( enfin on n’a pas de télé, je crois que c’est le temps que j’y gagne!) et quel plaisir!
    Merci de partager votre expérience et les recettes
    Bonne continuation

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    1. C'est sûr que cuisiner peut prendre du temps, mais c'est un temps qu'on choisit de s'accorder et d'accorder aux nôtres et qui est plutôt vertueux ! Et puis on peut aussi faire des choses simples qui ne sont pas si chronophages...j'avais un peu arrêté les kimchi et autres kombucha, tu me donnes envie de m'y remettre ! Merci d'avoir pris le temps de ce message, c'est important pour moi aussi ces partages ! Belle soirée !

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  4. Bonjour,
    Comme toi, je passe beaucoup de temps à cuisiner pour mon mari et moi-même (je n'ai pas d'enfants) ainsi que pour ma famille pendant les vacances. Je trouve que les repas sont des moments conviviaux importants (encore plus durant cette période difficile où les relations sociales sont plus restreintes). Je cuisine quasiment sans gluten (je mange des produits à base de petit-épeautre et je fais parfois un petit écart) et sans lactose (un peu de produits à base de lait brebis par ci par là. J'adore les légumes mais je mange aussi de la viande et du poisson (repas du midi, un peu de protéines animales aussi au petit-dèj). Depuis 2 ans, je fais attention à l'index glycémique (j'ai moins de coups de fatigue ainsi).
    J'ai flirté avec l'anorexie à l'adolescence et je me suis aussi posé la question concernant le contrôle (parfois, j'essaie de me laisser aller et de ne pas anticiper les repas, d'acheter un produit déjà préparé). Bref tu l'auras compris, ton article a résonné en moi.
    Je profite de mon commentaire pour te redire que j'aime beaucoup ton blog (les recettes,les photos et ta créativité). C'est mon petit moment de détente! Merci pour ce partage!

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    1. Merci c'est tellement gentil et ça me touche beaucoup ! J'hésite toujours un peu avant d'écrire ces articles un peu plus personnels, mais je me rends compte qu'ils sont importants pour moi et je suis contente du partage qu'ils peuvent occasionner avec celles et ceux qui se promènement par ici ! Il y a tant à dire sur l'alimentation, ça touche à l'intime, à l'enfance, à des choses qu'on véhicule parfois inconsciemment...et surtout, ça revient souvent sur le tapis quand même !! C'est super d'en savoir un peu plus sur toi aussi. Belle journée et au plaisir d'échanger à nouveau !

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  5. Cela fait plaisir d'en savoir un peu plus derrière la superbe cuisinière qui se cache par ici.
    Averell hihi ah je comprend, tu devais être extrêmement gourmande hihi.
    Merci pour ce doux partage

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    1. Merci à toi pour ce gentil commentaire ! Le côté Averell s'est calmé avec le temps, il a été transmis à mon grand garçon je crois...qui tient peut-être ça de son papa aussi !!

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  6. Bonjour Sarah, merci pour ce chouette article qui me parle beaucoup. Chez nous, également, les repas prennent une part importante dans l'organisation familiale. Nous sommes très attentifs à la qualité des aliments, faisons presque tout nous-même, courons les fermes, marchés et magasins de producteurs pour nous approvisionner en aliments sains, locaux et frais, même si cela représente pas mal de temps et de kilomètres à parcourir. Je cuisine tous les jours et c'est un réel plaisir mais parfois je me prends trop la tête, entre les préférences et intolérances des uns et des autres, l'envie de bien faire et l'impression de ne pas y arriver... Il faut alors que je me recentre et m'écoute à nouveau pour revenir à plus de naturel. Ce serait sympa d'en discuter autour d'une tasse de thé ! Très belle semaine à toi.

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    1. Bonjour Anja, nos fonctionnements semblent très proches en effet !! Je me dis la même chose en général quand je découvre tes gentils messages, ce serait chouette de se rencontrer ! La période n'est pas la plus propice, mais au détour d'un séjour alsacien, ça pourrait s'organiser ! Belle journée à toi et aux tiens ! ça sent les carottes rôties chez moi !!

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    2. Chez nous, les carottes (de jolies carottes colorées du cellier des montagnes) étaient crues ! Fais moi signe lorsque vous prévoyez votre prochain séjour en Alsace. On essayera d'organiser quelque chose. Belle après midi à toi!

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  7. Coucou, c'est un texte très touchant, à cœur ouvert. Je trouve ma façon de m'alimenter (cétogène) me va bien, mais sur la durée, est ce que je vais pouvoir l'intégrer à vie. Moins de sucres pour la vie... Moi aussi j'ai une Judith à la maison (c'est ma Sélena, ma Ninouchette). Elle a un rapport à l'alimentation tellement léger, que ça me scotch. Les garçons peuvent se battre à 16h pour dévorer des gâteaux ou autres barres industrielles, si elle n'a pas faim, elle ne mange. Si elle a assez mangé, elle ne prend pas de dessert. Elle me scotch parce qu'elle n'est pas accro au sucre. Ni au salé d'ailleurs. Elle ne s'oblige pas à finir, dit la quantité qu'elle veut. Et ça me rassure pour son futur. Pourvu que ça dure.
    Merci à toi d'avoir partagé tes pensées. 😘😘

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    1. Effectivement, on a un peu le même modèle de poulette dans leur rapport à l'alimentation ! Bon après-midid à toi et aux tiens !

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  8. Lâcher prise... vaste programme, et pas des plus facile en effet, surtout lorsque l'on souffre comme moi de SII. On est toujours à se demander si "ça" va passer ou pas, surtout si ce n'est pas quelque chose que l'on a cuisiné soi-même. Mais paradoxalement, cela m'aide aussi à être plus attentive à mes sensations, et à ce que j'ai vraiment envie de manger sur le moment (après, il faut aussi parfois composer avec la réalité de la vie sociale). C'est sûr que vivant seule, je n'ai pas à concilier mes envies/besoins avec celles des autres, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire.
    Nous avons beaucoup de choses à déconstruire dans notre rapport à l'alimentation, et pour moi c'est aussi un défi de "désintellectualiser" l'alimentation. Pas toujours facile de faire correspondre ses valeurs et les besoins de son corps (idem, j'ai du recommencer à manger plus de produits animaux, et c'est un peu difficile à gérer). Mais je ne désespère pas !
    Et puis il me reste toujours le plaisir de faire la cuisine avec de bons produits, qui ne demandent pas grand-chose pour être sublimés !
    Bref, des réflexions qui font bien écho chez moi, et chez pas mal de monde je pense.
    Je t'embrasse.

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    1. Merci pour ta réponse et ton partage Amélie, je suis d'accord avec toi, "désintellectualiser" un peu serait sans doute une bonne piste ! Revenir aux sensations du moment, s'écouter...et pas uniquement dans le domaine de l'alimentation, mais je me dis que ça peut être un bon domaine pour expérimenter aussi ! Je suis parfois partagée entre cette omniprésence de la nourriture dans ma vie que je vois comme quelque chose de naturel et de dynamisant (c'est quand même chouette de se dire qu'on se nourrit bien, avec des bons produits, qu'on a une démarche positive pour l'environnement) et cette envie de lâcher prise aussi...ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain (drôle d'expression !) et trouver le juste équilibre...challenge !! Je réponds à ton mail tout bientôt aussi !

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  9. Hello !

    Moi c'est plus simple dans le sens où je suis seule à gérer, mais l'hiver, je ne trouve ça pas du tout évident... Je suis prise entre limiter la viande (surtout qu'ici, je trouve plus facilement du bon porc/boeuf que de la volaille) et mes soucis digestifs avec lesquels je dois composer. L'hiver étant déjà la saison des choux/poireaux (que j'adore au passage), rajouter des légumineuses trop fréquemment ça devient délicat^^

    J'habite à Grenoble, j'achète les légumes aux marchés de producteurs locaux donc on est archi de saison avec les contraintes des cultures d'hiver en altitude. Ca donne beaucoup de courge, donc finalement beaucoup de farineux, et la naturo que je suis est parfois tiraillée :) Bon par contre, aucun problème à l'horizon à cause du gluten et tant que ma consommation de produits laitiers est raisonnable, je n'ai pas de souci non plus. Amélie m'entraîne dans sa découverte des potentialités du Vitaliseur, ça va peut-être me donner un nouveau souffle pour tenir jusqu'à l'orgie de haricots plats et de petits pois au printemps :D

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    1. Bonsoir Marie, merci pour cette longue réponse, c'est toujours chouette d'échanger un peu plus ! La saisonnalité et les produits locaux, c'est une bonne base...à agrémenter et à twister, pourquoi pas avec des cuissons différentes, c'est vrai que la vapeur, j'aime beaucoup aussi (sans renier une bonne fournée de légumes rôtis au four, pour les courges notamment, je trouve ça top !)...je suis d'accord avec toi, j'ai aussi parfois l'impression d'une alimentation un peu trop "farinée" en ce moment...ma fille se réjouit déjà des futures tomates et autres concombres, il va falloir patienter encore un peu !! Belle soirée à toi !

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