Enfin, une nouvelle invitée dans cette rubrique de mon blog que j'aimerais plus active (il ne tient qu'à moi…).
J'ai rencontré Laurette dans son atelier du 14ème à Paris un peu avant Noël. Un après-midi rien qu'à moi où j'avais été contente de découvrir son lieu de travail, d'admirer ses jolies créations et de discuter un peu avec elle.
Après ce rapide moment (et quelques petits cadeaux de moi pour moi juste avant Noël !), j'avais évoqué avec elle la possibilité d'une deuxième rencontre, autour d'un déjeuner tout simple, servi dans ses pièces, histoire d'en savoir un peu plus sur son parcours, ses inspirations, son rapport à la nourriture.
Laurette avait répondu favorablement, il a juste fallu trouver la date qui corresponde à nos emplois du temps respectifs.
Le vendredi 12 avril, j'ai donc commencé à cuisiner chez moi, au fond de mes bois (l'atelier de Laurette est un atelier de céramiste et pas une cuisine, j'ai donc pensé à des préparations simples, transportables et qui se dresseraient en arrivant chez elle, dans les contenants qu'elle aurait à ce moment-là), rempli quelques bocaux et autres boîtes avant de prendre le RER pour arriver à Paris.
Nous avons discuté, mangé, mis en scène et photographié durant quelques heures très agréables : Laurette est une jeune femme enjouée, à l'écoute des autres, à la fois sensible et déterminée. L'échange s'est facilement installé entre nous, alors que nous ne nous connaissions pas...
J'aime beaucoup l'univers doux et coloré de Laurette.
Ses pièces sont travaillées et à la fois simples à s'approprier. Des assiettes de tailles différentes (du tout petit comme du très grand !), de nombreux bols, des carafes, quelques grands plats, c'est vraiment la vaisselle qu'on a envie d'avoir chez soi.
Les couleurs, les formes, les tailles se parlent et de répondent parfaitement, tout en poésie et élégance.
Laurette a une formation aux métiers d'art et du design. Elle n'a pas d'emblée entamé une formation de céramiste, c'est venu dans un second temps de sa (jeune) vie.
Subventionnée par différents organismes (les formations dans ce domaine sont assez chères), elle a décidé de s'y mettre, suite à des rencontres avec d'autres céramistes, notamment Margaux Lhomme.
Elle a ensuite pu trouver son atelier, un lieu qui a ancré sa démarche et qui lui a fait dire que c'était le bon moment pour se lancer.
Son lieu de création, aux Grands Voisins (l'ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul), dans le 14 ème à Paris, est en effet un endroit très agréable : elle a son petit coin à elle, mais elle peut être en contact avec d'autres artisans, créateurs, entrepreneurs.
Son Papa, meunuisier, l'a aidée à aménager le lieu ; sa Maman lui coud un joli tablier en lin, Laurette parle de sa famille, on sent que c'est important, présent pour elle.
Et ça me parle, parce que pour moi aussi, la famille, c'est une base solide qui construit ce que l'on est.
On a d'ailleurs partagé quelques anecdotes de nos expériences d'enfants de famille nombreuse.
Laurette s'est laissée le temps de trouver ses marques, son style, ses couleurs, ses formes.
C'est pour cela qu'elle a d'abord gardé un job "alimentaire", avant de pouvoir se consacrer à temps plein à son métier de céramiste, qui lui permet actuellement de vivre.
Elle collabore avec des restaurants, ses pièces sont régulièrement utilisées lors de shootings culinaires et elle vend à qui apprécie son travail, sur rendez-vous dans son atelier ou lors de différents événements (on peut la retrouver chez Klin d'œil les 27 et 28 avril).
Sa démarche de création commence par des dessins, elle remplit de nombreux carnets d'inspirations qui lui servent d'emblée ou qu'elle utilise plus tard.
Ce n'est pas toujours facile d'imaginer les tailles qui trouveront leur public. Certaines pièces fonctionnent tout de suite très bien, d'autres attendent sagement qu'un œil se fixe sur elles (j'avais repéré un joli plat avant Noël, il était toujours là vendredi et je me suis dit qu'il était temps pour lui de continuer ses aventures dans les banlieues sud de Paris !).
Les couleurs sont le fruit de nombreux essais. La teinte d'un coquillage peut donner à Laurette des envies d'un orangé qui n'est pas facile à retranscrire sur la terre.
Elle utilise le grés blanc, une terre qui se cuit à haute température et qui est solide.
Pour le moment, sa terre vient d'Allemagne, mais elle aimerait se tourner vers des terres françaises, histoire de s'installer dans une démarche plus locale.
Il y a un certain nombre de pièces qui constituent ses basiques, mais Laurette est dans un processus de création constante et propose un catalogue renouvelé au courant du mois de septembre, chaque année.
J'ai pu, avec le grand bonheur d'une amatrice de jolie vaisselle, puiser sur les étagères de Laurette, pour dresser une petite salade printanière toute simple, que nous avons dégustée en continuant de papoter, sur la table de son atelier, la fenêtre ouverte (à la fin, on avait toutes les deux un peu froid quand même !).
J'aurais pu passer des heures à essayer différentes combinaisons, mais il fallait tout de même qu'on respecte un petit timing !
Pour les photos, je sais que je ne suis pas une pro. Chez moi, je suis habituée à une certaine lumière, différente de celle de l'atelier. Les couleurs des pièces de Laurette auraient sans doute été mieux mises en valeur sur un fond différent, mais j'ai composé avec l'ambiance du lieu et c'est très bien comme ça !
J'aime bien le côté globale de ce moment de partage (la discussion autour la création - j'avais préparé quelques questions, mais l'échange s'est si vite installé que je n'ai même pas sorti mon carnet, moi aussi, je suis très carnets ! - les photos, le repas) qui n'est pas uniquement centré sur les prises de vue, même si c'est très très tentant de s'y consacrer à fond !
Quelques asperges et pas mal de partage autour de nos origines alsaciennes (miam, miam, les bretzels et les mauricettes !!).
Laurette ne se targue pas d'avoir été influencée par la tradition potière du pays de Munster et ses créations sont en effet très différentes de ce qui est proposé à Soufflenheim et à Betschdorf.
Mais j'aime bien l'idée, sur certaines de mes photos de mon blog, de mêler les pièces très modernes de Laurette, avec d'autres, plus anciennes et traditionnelles que je glane dans les poteries alsaciennes.
Laurette est très intéressée par le domaine de l'alimentation, ce qui n'est pas très étonnant pour une céramiste qui crée des pièces destinées à recevoir du bien manger.
Elle se mitonne des petits plats simples, à dominante végétale et apprécie le bon pain (j'avais apporté un pain de mon amoureux et il y a une très bonne boulangerie tout près de son atelier).
J'avais préparé de quoi dresser une salade pois-chiches, asperges vertes, ciboulette, grenade avec une petite sauce verte coriandre-huile d'olive-citron.
Je suis arrivée avec mon univers culinaire à moi et j'ai senti que Laurette y était sensible.
Nous avons pas mal échangé à ce sujet et je trouve toujours intéressant de parler avec d'autres gens du rapport à l'alimentation, des habitudes, des envies de chacun.
Nous étions toutes les deux très contentes de retrouver les légumes printaniers, après avoir passé l'hiver à cuisiner de mille et une manière les courges et autres choux (enfin, pas trop pour Laurette, car son chéri n'aime pas ça !).
C'était vraiment chouette de voir que Laurette considérait ses créations comme devant faire partie du quotidien, nous avons bu dans de grandes tasses (une taille vraiment parfaite !), elle a sorti une très jolie carafe, que vous pouvez voir sur la photo ci-dessus.
Chez elle, elle a quelques unes de ses créations (souvent, des ratées !), mais aussi des pièces d'autres céramistes et quelques assiettes moins intimistes (de plus grande distribution).
Pour le dessert, j'avais préparé des petits financiers noisettes-chocolat :
Pour 9 petits financiers
* 100 gr de poudre de noisettes
* 50 gr de sucre de canne blond
* 2 blancs d'oeufs
* 5 cuillères à soupe de purée de noisette bien fluide
* quelques carreaux de chocolat plutôt fort en chocolat (85% pour cette version)
Préchauffer le four à 230°.
Mélanger la poudre de noisettes, le sucre, les blancs d'œuf, la purée de noisette.
Verser dans les petits moules légèrement huilés. Ajouter quelques morceaux de chocolat dans chaque financier.
Enfourner pour 5 minutes à 230°, puis baisser à 180° pour encore 10 minutes.
Sortir du four, laisser refroidir avant de démouler.
Merci encore à toi, Laurette, pour ces quelques heures passées ensemble !
J'aime beaucoup l'univers doux et coloré de Laurette.
Ses pièces sont travaillées et à la fois simples à s'approprier. Des assiettes de tailles différentes (du tout petit comme du très grand !), de nombreux bols, des carafes, quelques grands plats, c'est vraiment la vaisselle qu'on a envie d'avoir chez soi.
Les couleurs, les formes, les tailles se parlent et de répondent parfaitement, tout en poésie et élégance.
Laurette a une formation aux métiers d'art et du design. Elle n'a pas d'emblée entamé une formation de céramiste, c'est venu dans un second temps de sa (jeune) vie.
Subventionnée par différents organismes (les formations dans ce domaine sont assez chères), elle a décidé de s'y mettre, suite à des rencontres avec d'autres céramistes, notamment Margaux Lhomme.
Elle a ensuite pu trouver son atelier, un lieu qui a ancré sa démarche et qui lui a fait dire que c'était le bon moment pour se lancer.
Son lieu de création, aux Grands Voisins (l'ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul), dans le 14 ème à Paris, est en effet un endroit très agréable : elle a son petit coin à elle, mais elle peut être en contact avec d'autres artisans, créateurs, entrepreneurs.
Son Papa, meunuisier, l'a aidée à aménager le lieu ; sa Maman lui coud un joli tablier en lin, Laurette parle de sa famille, on sent que c'est important, présent pour elle.
Et ça me parle, parce que pour moi aussi, la famille, c'est une base solide qui construit ce que l'on est.
On a d'ailleurs partagé quelques anecdotes de nos expériences d'enfants de famille nombreuse.
Laurette s'est laissée le temps de trouver ses marques, son style, ses couleurs, ses formes.
C'est pour cela qu'elle a d'abord gardé un job "alimentaire", avant de pouvoir se consacrer à temps plein à son métier de céramiste, qui lui permet actuellement de vivre.
Elle collabore avec des restaurants, ses pièces sont régulièrement utilisées lors de shootings culinaires et elle vend à qui apprécie son travail, sur rendez-vous dans son atelier ou lors de différents événements (on peut la retrouver chez Klin d'œil les 27 et 28 avril).
Sa démarche de création commence par des dessins, elle remplit de nombreux carnets d'inspirations qui lui servent d'emblée ou qu'elle utilise plus tard.
Ce n'est pas toujours facile d'imaginer les tailles qui trouveront leur public. Certaines pièces fonctionnent tout de suite très bien, d'autres attendent sagement qu'un œil se fixe sur elles (j'avais repéré un joli plat avant Noël, il était toujours là vendredi et je me suis dit qu'il était temps pour lui de continuer ses aventures dans les banlieues sud de Paris !).
Les couleurs sont le fruit de nombreux essais. La teinte d'un coquillage peut donner à Laurette des envies d'un orangé qui n'est pas facile à retranscrire sur la terre.
Elle utilise le grés blanc, une terre qui se cuit à haute température et qui est solide.
Pour le moment, sa terre vient d'Allemagne, mais elle aimerait se tourner vers des terres françaises, histoire de s'installer dans une démarche plus locale.
Il y a un certain nombre de pièces qui constituent ses basiques, mais Laurette est dans un processus de création constante et propose un catalogue renouvelé au courant du mois de septembre, chaque année.
J'ai pu, avec le grand bonheur d'une amatrice de jolie vaisselle, puiser sur les étagères de Laurette, pour dresser une petite salade printanière toute simple, que nous avons dégustée en continuant de papoter, sur la table de son atelier, la fenêtre ouverte (à la fin, on avait toutes les deux un peu froid quand même !).
J'aurais pu passer des heures à essayer différentes combinaisons, mais il fallait tout de même qu'on respecte un petit timing !
Pour les photos, je sais que je ne suis pas une pro. Chez moi, je suis habituée à une certaine lumière, différente de celle de l'atelier. Les couleurs des pièces de Laurette auraient sans doute été mieux mises en valeur sur un fond différent, mais j'ai composé avec l'ambiance du lieu et c'est très bien comme ça !
J'aime bien le côté globale de ce moment de partage (la discussion autour la création - j'avais préparé quelques questions, mais l'échange s'est si vite installé que je n'ai même pas sorti mon carnet, moi aussi, je suis très carnets ! - les photos, le repas) qui n'est pas uniquement centré sur les prises de vue, même si c'est très très tentant de s'y consacrer à fond !
Quelques asperges et pas mal de partage autour de nos origines alsaciennes (miam, miam, les bretzels et les mauricettes !!).
Laurette ne se targue pas d'avoir été influencée par la tradition potière du pays de Munster et ses créations sont en effet très différentes de ce qui est proposé à Soufflenheim et à Betschdorf.
Mais j'aime bien l'idée, sur certaines de mes photos de mon blog, de mêler les pièces très modernes de Laurette, avec d'autres, plus anciennes et traditionnelles que je glane dans les poteries alsaciennes.
Laurette est très intéressée par le domaine de l'alimentation, ce qui n'est pas très étonnant pour une céramiste qui crée des pièces destinées à recevoir du bien manger.
Elle se mitonne des petits plats simples, à dominante végétale et apprécie le bon pain (j'avais apporté un pain de mon amoureux et il y a une très bonne boulangerie tout près de son atelier).
J'avais préparé de quoi dresser une salade pois-chiches, asperges vertes, ciboulette, grenade avec une petite sauce verte coriandre-huile d'olive-citron.
Je suis arrivée avec mon univers culinaire à moi et j'ai senti que Laurette y était sensible.
Nous avons pas mal échangé à ce sujet et je trouve toujours intéressant de parler avec d'autres gens du rapport à l'alimentation, des habitudes, des envies de chacun.
Nous étions toutes les deux très contentes de retrouver les légumes printaniers, après avoir passé l'hiver à cuisiner de mille et une manière les courges et autres choux (enfin, pas trop pour Laurette, car son chéri n'aime pas ça !).
C'était vraiment chouette de voir que Laurette considérait ses créations comme devant faire partie du quotidien, nous avons bu dans de grandes tasses (une taille vraiment parfaite !), elle a sorti une très jolie carafe, que vous pouvez voir sur la photo ci-dessus.
Chez elle, elle a quelques unes de ses créations (souvent, des ratées !), mais aussi des pièces d'autres céramistes et quelques assiettes moins intimistes (de plus grande distribution).
Pour le dessert, j'avais préparé des petits financiers noisettes-chocolat :
Pour 9 petits financiers
* 100 gr de poudre de noisettes
* 50 gr de sucre de canne blond
* 2 blancs d'oeufs
* 5 cuillères à soupe de purée de noisette bien fluide
* quelques carreaux de chocolat plutôt fort en chocolat (85% pour cette version)
Préchauffer le four à 230°.
Mélanger la poudre de noisettes, le sucre, les blancs d'œuf, la purée de noisette.
Verser dans les petits moules légèrement huilés. Ajouter quelques morceaux de chocolat dans chaque financier.
Enfourner pour 5 minutes à 230°, puis baisser à 180° pour encore 10 minutes.
Sortir du four, laisser refroidir avant de démouler.
Merci encore à toi, Laurette, pour ces quelques heures passées ensemble !
Très chouette ton article et la douceur des photos ! Ça donne envie d'investir ! ;)
RépondreSupprimerC'est rigolo, je pensais à tes photos ce matin et je me disais justement que tu arrivais à une ambiance très douce que j'aime bien ! Les miennes sont en général plus tranchées en terme de couleur, c'est vrai...A tout bientôt !
SupprimerC'est mon appareil qui fait ça tout seul, je n'y suis pas pour grand chose ! ;)
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